Youqine Lefèvre | The Land of Promises (Le pays des promesses)

Partant d’une histoire familiale intime et personnelle – sa propre adoption internationale et transraciale –, le sujet de « The Land of Promises » s’élargit pour devenir sociétal, politique, social, économique et culturel. A travers des documents et des archives datant de 1994, on suit six familles belges, dont le père de l’artiste, qui ont voyagé en Chine pour adopter des filles. L’adoption est l’une des nombreuses conséquences de la politique chinoise de planification des naissances. D’abord en 2017, puis en 2019, Youqine Lefèvre est retournée dans son pays natal pour en savoir plus sur cette politique et la questionner. Cette série photographique témoigne de sa volonté de découvrir ses origines et de se réapproprier son histoire.

Youqine’s « The Land of Promises » is a personal work since she herself was adopted by parents of a different nationality and race. Her series expands to become societal, political, social, economic and cultural. Adoption is one of the many consequences of China’s birth planning policy. The photographer returned to her native country to learn more about and question this policy. It is a testament to her desire to discover her origins and reclaim her history. 

BIO | Youqine Lefèvre, née en 1993 en Chine, est une artiste visuelle belge. Après avoir étudié la photographie à l’Ecole de Recherche graphique à Bruxelles et à l’École supérieure d’Arts appliqués de Vevey, en Suisse, elle a obtenu un master en arts visuels à l’Académie royale des Beaux-Arts de Gand. Son dernier travail, « The Land of Promises », lui a permis, entre autres, de remporter en 2020 le 3e prix du Kassel Dummy Award, en Allemagne, d’être sélectionnée à reGeneration4 au Musée de l’Élysée, à Lausanne, et, par le Musée de la Photographie d’Anvers pour le tiff. En 2021, elle fut finaliste du Mack First Book Award (Grande-Bretagne) et du Luma Rencontres Dummy Book Award d’Arles (France).

Youqine-Lefevre

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
” Pour moi, née fille dans un pays où la préférence va aux garçons et où existe une politique de contrôle des naissances, la photographie rend possible le recouvrement de ma puissance d’agir en tant que fille, femme et personne adoptée et racisée. Être une femme photographe a l’avantage notamment d’avoir plus facilement accès à l’intimité des personnes rencontrées. “

Youqine-Lefevre-Anne-Sophie-GuilletYouqine Lefèvre, © Anne-Sophie Guillet