FOCUS LIBAN

Le festival a souhaité que sa cinquième édition mette à l’honneur le Liban, et sa résilience, grâce à quatre expositions de photographes libanaises, une bourse et des projections, pour faire découvrir les multiples facettes et les problématiques actuelles de ce pays complexe et passionnant.

Ieva Saudargaitė / En résidence
Manu Ferneini
Rima Maroun
Laura Menassa
Bourse spéciale Liban
– Une soirée de projection le 10 juin 2022 à 18h au Cinéma de Houlgate, avec :

• Aline Manoukian, pour son travail sur la guerre du Liban ;
• 5 photographes actuelles, reflet de leur époque et des questionnements qui traversent leur pays : Michèle Aoun, Myriam Boulos, Lara Chahine, Rima Maroun et Ieva Saudargaitė Douaihi ;
• & la lauréate de la Bourse Liban.

Depuis 2018, le Liban traverse une crise socio-économique sans précédent. La situation s’est encore dégradée en 2020 avec la pandémie de Covid-19, puis l’explosion sur le port de Beyrouth, le 4 août, dévastant les quartiers est de la capitale en faisant 215 morts et 6 500 blessés.

La livre libanaise a perdu ces deux dernières années 95 % de sa valeur ; l’inflation est à trois chiffres ; les pénuries existent dans tous les secteurs. En l’absence de mesures gouvernementales concrètes, 80 % de la population se trouve aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. De plus, le pays compte près de 2 millions de réfugiés syriens et palestiniens ; très vulnérables, ils vivent dans des conditions plus que critiques désormais.

Maintenant, la guerre en Ukraine aggrave l’insécurité alimentaire. Le Liban, très dépendant des exportations de blé de Russie et d’Ukraine qui sont à l’arrêt, n’a que quelques mois de réserves stratégiques.

Les habitants ne s’en sortent que grâce à la solidarité locale, internationale, et aux fonds transférés par la diaspora libanaise. Le Liban compte déjà plus de ressortissants hors de ses frontières qu’à l’intérieur, et face à ce contexte d’effondrement, il connaît sa plus grande vague d’émigration depuis quarante ans.

Enfin, le pays est dans une impasse politique. Cette République parlementaire est basée sur le confessionnalisme dans lequel les pouvoirs sont proportionnellement réservés aux représentants des communautés religieuses (musulmans chiites, sunnites, chrétiens maronites, druzes, etc.). Mais la corruption, l’irresponsabilité et la mauvaise gestion de la classe politique ont enfoncé davantage le pays dans la crise.

Sur une proposition de la mission interministérielle de coordination pour le Liban.

Avec le soutien du ministère de la culture.