Adrienne Surprenant | Le crépuscule des glaciers d’Afrique
Le mont Kenya, qui culmine à 5 199 mètres, est l’une des trois montagnes d’Afrique – avec la chaîne du Rwenzori et le Kilimandjaro – couvertes par des glaciers. Mais selon les chercheurs, leur fonte totale est estimée d’ici à 2030. Le mont Kenya sera l’un des premiers massifs à perdre entièrement ses glaciers en raison du changement climatique lié à l’activité humaine, l’un des signes les plus évidents et irréversibles de ce bouleversement qui fait déjà des ravages en Afrique. Leur disparition entraînera des conséquences douloureuses pour la population : ils ont en effet un rôle d’équilibre écosystémique, d’attraction touristique, crucial pour l’économie locale, sans parler de leur importance scientifique. Grâce à des bergers, des agriculteurs, et Gitonga, un guide qui connaît la montagne par cœur, ce reportage raconte la fin des glaciers du mont Kenya, et l’impact de cette agonie.
Un reportage réalisé en août 2022.
Mount Kenya will be one of the first mountain ranges to lose its glaciers entirely due to human-induced climate change. They play a crucial role in the ecosystem balance and the local economy; their disappearance will cause irreversible changes.
BIO | Après des études de photographie au Collège Dawson (Montréal), Adrienne Surprenant affirme son écriture documentaire en travaillant au Nicaragua, puis en habitant et en photographiant le Cameroun et la République centrafricaine. Elle privilégie des thèmes à la lisière entre le visible et l’invisible, et s’attache à rendre les situations dans leur complexité, afin que chacun puisse s’y confronter en conscience et avec empathie. Identité, santé mentale, droits humains et environnement s’entrelacent dans ses projets qui capturent la réalité brute du monde. Cette Canadienne basée en France a rejoint l’agence Myop en 2022. Son travail, plusieurs fois exposé, est publié dans de nombreux médias internationaux.
ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
” Etre femme photographe est un inconvénient et un avantage, ce qui en fait une expérience profondément humaine. C’est vivre des commentaires désobligeants et une profonde solidarité, c’est parfois avoir des accès plus faciles à l’intime mais bloqués à la vie publique. C’est savoir échanger, s’entraider et se questionner sur les stéréotypes, notre syndrome de l’imposteur… “