Julie Glassberg | Célèbres inconnus

La session portrait est un moment unique que j’affectionne. Je ne crois pas au fait de « révéler une personne » à travers un portrait ; chacune est riche de multiples facettes.
Mais je tente de retrouver une forme d’authenticité et d’honnêteté. Ce n’est pas LA Vérité, mais c’est celle d’un moment partagé. Et cela ne change rien que la personne soit connue ou non, ce sont des humains que je photographie. J’apprécie l’intensité qui se dégage de certaines rencontres, parfois fugaces. Les silences, qui peuvent être gênants, laissent ressortir des aspects touchants.
Je n’aime pas trop diriger même si je m’inspire beaucoup du cinéma pour la lumière, l’atmosphère et les cadrages. Le portrait est un mélange de deux univers, celui de la personne photographiée et le mien, de ce qu’elle veut bien me montrer, de ce que je perçois et ressens. C’est une véritable collaboration.

BIO | À l’issue de quatre années en arts graphiques, Julie Glassberg décide de se consacrer à sa passion : la photographie. Elle part en 20 08 étudier la photographie documentaire à l’International Center of Photography (ICP), à New York. Après sept années passées dans cette ville, elle s’installe à Tokyo pendant un an. En 2016, elle est invitée en résidence durant un semestre au Swatch Art Peace Hotel, à Shanghai.
Julie Glassberg s’intéresse particulièrement à la diversité des cultures et aux marginaux. La photographie est un laissez-passer pour des univers qu’elle n’aurait jamais pu voir autrement, dit-elle. Son travail est publié régulièrement dans la presse internationale et a été récompensé à plusieurs reprises.

Julie Glassberg

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
“Je n’aime pas du tout la catégorie “femme photographe” (ou femme quoi que ce soit, d’ailleurs). Pour moi la sensibilité et la façon de photographier ont à voir avec le vécu, les connaissances et la personnalité de la personne, et non ave c son genre. C’est bien dommage que les femmes soient sous-représentées dans le métier – les femmes de talent ne manquent pas pourtant. Et même si ce Festival est vraiment nécessaire actuellement pour provoquer une prise de conscience qui semble trop tarder, j’attends vivement le jour où ce ne sera plus le cas.”

Julie Glassberg by Rami HanafiJulie Glassberg, by Rami Hanafi