Florence Joubert | Géorgie du Sud, une renaissance

La Géorgie du Sud est une île subantarctique anglaise située en Atlantique Sud, à quatre jours de bateau de toute terre habitée. A l’approche de ses côtes, de gigantesques sommets blancs, culminant à 3 000 mètres, surgissent du brouillard. A leur pied, la vie s’exprime sans entrave dans des scènes primitives jouées par une faune polaire fourmillante, manchots, otaries, éléphants de mer et nombreux oiseaux qui trouvent ici les conditions idéales pour leur reproduction. Un écosystème unique, abritant l’une des plus grandes concentrations d’animaux au monde. Mais ce jardin d’éden est en fait l’histoire d’une résurrection. Au xxe siècle, ces populations ont été décimées par des chasseurs qui s’installèrent sur l’île pour y monter une véritable industrie de production d’huile animale. Aujourd’hui, parmi les ruines des stations, la nature a repris ses droits.

BIO | Diplômée de l’Ensad, Florence Joubert répond à de nombreuses commandes dans le domaine de l’architecture et du patrimoine. Elle publie également ses récits de voyage en latitudes extrêmes dans la presse. Ses sujets de prédilection, à la marge du documentaire, racontent des lieux à la dimension historique forte, et des personnages aux modes de vie singuliers, en étroite relation avec la nature.

Florence Joubert

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
“J’ai constaté que les discriminations sexistes étaient véhiculées par les femmes – qui souvent aussi passent les commandes photos –, autant que par les hommes. Le mythe du photographe masculin aventurier est tenace. Pour autant, cela m’a parfois aidé d’être une femme photographe ; le débat est complexe. Je souhaite avant tout que mon travail soit choisi pour sa qualité.”

Florence Joubert, © Laurent Villeret