Nadia Ferroukhi | Au nom de la mère, le matriarcat en question
Dans nos sociétés dites modernes, l’égalité des sexes est loin d’être acquise. L’image des femmes reste encore trop souvent associée au “sexe faible”. Ailleurs dans le monde, il en va autrement. Pendant dix ans, je suis allée à la rencontre de femmes qui structurent la vie économique et sociale de leur communauté, tout en assurant la transmission de la lignée, du nom, du patrimoine et de la culture. Ce sujet est une invitation à entrer dans onze de ces sociétés matriarcales – de onze pays différents. Si chacune possède ses rituels imprégnés de l’histoire de son pays, elles ont un point commun : les femmes, les mères en sont le centre. Elles sont considérées comme les égales des hommes même si elles ne détiennent pas le pouvoir politique. Elles sont au centre, pas à la tête !
BIO | Née d’une mère tchèque et d’un père algérien, Nadia Ferroukhi a toujours été une nomade, voyageant dès l’enfance d’un pays à l’autre selon les affectations professionnelles de sa famille. Elle est aujourd’hui basée à Paris. Diplômée en relations internationales, polyglotte et curieuse, elle explore le monde avec son “troisième oeil” – son appareil photo – cherchant à mettre en lumière ceux qui sont dans l’ombre. Son but : raconter des histoires en images, et créer un lien entre les communautés qui contribuent à la richesse et à la diversité de la planète. Ses travaux sont publiés dans la presse et exposés dans des galeries et musées internationaux.
ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
“Je suis une femme et je suis photographe. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’associer les deux. Pourtant, je suis souvent classée comme faisant partie des “photographes spécialistes des femmes”. Cela me semble être une erreur. Je suis une photographe qui s’intéresse à la figure humaine quelle qu’elle soit, féminine ou masculine.”