Adeline Keil | Petits désordres du monde

Cette série interroge et met en exergue notre rapport à la temporalité et le flux d’images.
Le téléphone portable, initialement programmé pour retranscrire un monde sans perturbation, produisant des images lisses, est détourné en utilisant la technique du Fendt-scan.
Ces photographies traduisent un enchaînement visuel instantané créé par les nouvelles technologies allant de 5 à 15 min. Le téléphone s’efforce de reconstruire une unité de sens qui produit une hyperréalité, en laissant malgré lui échapper des aberrations.
Ce travail cherche à décrire comment nos outils de communication font face à nos mémoires vives pour créer des représentations parcellaires. Donnant à voir la mise en désordre du monde, reflet d’une rupture dans nos sociétés contemporaines.



BIO | Née en 1979, Adeline Keil vit aujourd’hui entre l’Amérique latine et la Normandie. Elle est diplômée de l’ENSP d’Arles.
Elle est exposée régulièrement au sein de dfférentes galeries et Centres d’Arts en France et à l’étranger. En 2004, elle reçoit le prix Européen de la Fnac et le prix Gras-Savoye aux rencontres d’Arles. Elle est soutenue à plusieurs reprises par l’Institut Français et la DRAC Normandie.
En parallèle de son travail de photographe, elle travaille au sein de l’Ecole Supérieure d’Arts et Médias de Caen comme enseignante chercheuse. Elle revendique un lien fort avec la photographie documentaire dans son approche, tant dans le choix des sujets que le rapport et la distance face à ceux ou celles qu’elle photographie. De longues périodes d’immersion lui sont nécessaires pour comprendre les enjeux géopolitiques, sociaux et économiques. Et, elle s’inscrit dans une démarche plasticienne dans ses protocoles de restitutions.
www.adelinekeil.eu