Natalie Keyssar | Escaramuzas de Californie

L’escaramuza charra est la seule épreuve féminine des charreadas, les démonstrations publiques de la charreria mexicaine. Cette compétition équestre traditionnelle proche du rodéo, inscrite au patrimoine culturel immatériel par l’Unesco, puise ses racines dans les techniques d’équitation des colons espagnols, les éleveurs de bétail indigènes y ayant ajouté un style unique. Vêtues de costumes colorés en hommage aux femmes de la révolution mexicaine, les escaramuzas montent en amazone et exécutent des figures précises, souvent à grande vitesse. Leurs prouesses sont indiscutées. Aux États-Unis, cette discipline est suivie par de nombreuses équipes d’Américano-Mexicaines qui vivent pleinement leur double identité. Un exemple de préservation culturelle qui défie les stéréotypes négatifs sur les immigrants d’Amérique centrale de l’administration Trump.

The escaramuza charra, the only women’s event in Mexican charrería, blends Spanish colonial riding with Indigenous influences. In the U.S., Mexican-American teams honor this heritage, challenging stereotypes about Central American immigrants.

BIO | Natalie Keyssar est une photographe documentaire basée à New York (États-Unis), diplômée d’une licence en peinture et illustration de l’Institut Pratt. Son travail se concentre sur les répercussions personnelles des troubles politiques et des conflits, sur la culture des jeunes et sur les migrations. Lauréate de nombreux prix – l’ICP Infinity Emerging Photographer Award (2018), la PHMuseum Women Photographers Grant (2019) –, elle collabore avec « le New Yorker », « le New York Times » et « National Geographic ». Son travail a été soutenu par des organisations telles que le Pulitzer Center, la National Geographic Society et l’IWMF.

Natalie Keyssar, ALABAMA PANDEMIC FAITH

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
« Le secteur de la photographie doit s’attaquer à toutes les inégalités – raciales, sociales et de genre – car elles sont interconnectées et indissociables. Ces disparités nuisent profondément à la vision donnée par le photojournalisme qui est pourtant l’un des principaux moyens par lesquels nous percevons le monde. »

Natalie Keyssar Copyright A HernandezNatalie Keyssar, © A Hernandez