Camille Michel | Inughuit, gardiens des glaces
BOURSE DE CRÉATION ÉMERGENTE
Fonds de dotation Porosus x Fonds Régnier pour la Création x Les femmes s’exposent
À Savissivik, un village isolé au nord-ouest du Groenland, vit une communauté d’une cinquantaine d’Inughuit, représentants du peuple autochtone le plus septentrional du monde. Ce sont les derniers chasseurs des glaces, témoins directs des changements climatiques. Ils luttent pour préserver leur mode de vie millénaire et leur identité face à la réduction drastique de la banquise, s’adaptant avec ingéniosité tout en préservant leur fragile écosystème. Leur rapport intime à la nature fait d’eux des pionniers du développement durable, des symboles de l’harmonie possible entre un être humain responsable et son environnement. Gardiens de la deuxième calotte glaciaire de la Terre, ils nous incitent à repenser notre relation à la planète face à la crise écologique mondiale. Mais le territoire groenlandais est au centre des ambitions géopolitiques des grandes puissances…
In Savissivik, Greenland, the Inughuit fight to preserve their ancient way of life. As the last ice hunters, they witness climate change firsthand, adapting while protecting their fragile ecosystem amid Greenland’s rising geopolitical importance.
BIO | Née en 1988, Camille Michel, diplômée de l’École nationale supérieure de la Photographie d’Arles, a axé son intérêt sur les questions écologiques et les régions polaires. Elle réalise depuis dix ans des reportages au Groenland, documentant la vie des communautés autochtones et leurs défis d’adaptation au monde moderne – changement climatique, pollution, ou exploitation des ressources. Elle met en lumière la vigilance de ces véritables sentinelles de la Terre à préserver l’équilibre entre l’homme et l’environnement. Son travail, exposé en France et à l’étranger, est publié dans de nombreux médias internationaux, et a été récompensé par des prix prestigieux.
ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
« Être femme photographe en terres polaires – milieu longtemps masculin d’explorateurs, marins, scientifiques – est une fierté. Sur le terrain, cela facilite l’intégration aux populations locales, et permet de développer une écriture photographique plus intime, qui nourrit mon approche anthropologique. En revanche, dans le cadre professionnel, il reste parfois difficile d’être prise au sérieux. »