Livia Saavedra | Ebola par temps de guerre

L’épidémie d’Ebola débute le 1er août 2018 en République démocratique du Congo (RDC), pays d’Afrique centrale. Elle affecte d’abord la province du Nord-Kivu avant de s’étendre à celle de l’Ituri, toutes deux déjà ravagées par la guerre depuis 2004. Le contexte sécuritaire de la région est donc extrêmement tendu. Les groupes armés locaux, en particulier les rebelles Maï Maï et ceux ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), entravent les opérations d’aide médicale et attaquent les soignants. Les symptômes pouvant être confondus avec ceux du paludisme, les autorités sanitaires ont pris du retard pour intervenir. La RDC peine à venir à bout de l’épidémie malgré les avancées notables dans les traitements et la vaccination. Après près de 6000 décès, l’épidémie d’Ebola se poursuit dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dans un contexte de crise complexe, avec une transmission localement soutenue et un nombre élevé de cas.

BIO | Née en 1978 de parents argentins, Livia Saavedra vit à Paris. C’est dans les raves illégales des années 1990 qu’elle commence la photographie. Après avoir intégré l’école des Gobelins, elle réalise des portraits pour la presse et des agences de communication. De 2011 à 2017, son travail s’oriente vers la photographie humanitaire et les problématiques de santé des femmes, en particulier avec l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, ou la crise de l’accueil des réfugiés en Europe. Depuis 2018, elle part sur le terrain sans l’appui d’ONG mais en gardant comme angle privilégié les femmes. Livia Saavedra est représentée par l’agence Réa.

Livia Saavedra

ÊTRE FEMME PHOTOGRAPHE
“Il serait judicieux que les subventions aient une clause de représentativité des femmes dans les manifestations et institutions culturelles car il reste difficile de faire bouger les stéréotypes. Des festivals comme « Les femmes s’exposent » sont nécessaires ; ils sont une vitrine pour les femmes photographes – afin d’accompagner des écritures différentes de celles dont on a l’habitude, c’est-à-dire masculines et blanches”

Livia SaavedraLivia Saavedra